PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

in Le café pédagogique :

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Où en est-on ?

Une unanimité s’est dégagée pour constater (et parfois déplorer) l’extrême diversité des situations d’une académie ou d’un département à l’autre :

« Il existe un multitude de plateformes ENT. L’explosion de la demande de la part des collectivités locales a fait pulluler les offres » [C de la Bruyère]

« Les situations sont très variables d’une académie à l’autre. Du côté de Reims comme en Auvergne et sans doute ailleurs, la situation semble largement positive. Reste à savoir combien de collègues utilisent l’outil. [B Modica]

Quels sont les questionnements ?

Voici une sélection d’extraits de messages qui permettent de sérier les grandes questions qui agitent le milieu des enseignants d’histoire-géographie et qui m’ont paru révélateurs de la diversité des opinions sur ces sujets.

ENT, une révolution ratée ? Une révolution en marche

« Les ENT ne sont ni une révolution, ni une surcharge de travail. A mon avis, ils arrivent un peu tard sur le marché. Dans leur aspect partage de données et communication, ils auraient pu constituer une révolution il y a quelques années. Mais depuis le web 2.0 et les réseaux sociaux se sont depuis développés et remplissent déjà très bien cette fonction. Dans leur aspect organisation, cahier de texte, idem, d’autres outils préexistaient déjà. Mais les ENT présentent l’avantage de concentrer sur une seule et même plateforme tous ces outils et c’est ce qui fait leur intérêt. Dans mon académie les collectivités se sont même alliées  pour proposer un même ENT du collège jusqu’au lycée. »

« Pour l’anecdote, en 2006, j’avais eu l’occasion d’écrire un billet sur "ENT-Le blog", une réflexion collective autour des ENT conduite par le Café pédagogique, la FING et "Education et territoire" : le cahier de texte en ligne soulevait déjà à l’époque beaucoup d’inquiétudes…. »

Une transformation du métier ? En bien ? En mal ?

« Je me pose aussi la question du flicage grandissant de notre travail, de la volonté de nous imposer une disponibilité 24 heures sur 24 h (nous n’avons pas de connexion dans les salles par exemple, donc obligation de remplir le cahier le soir !) mais je crois que c’est un autre sujet … »

ENT : produit du marché ou briques libres ?

« déployé à l’échelle d’une académie (plus de 400 000 comptes pour l’Auvergne) seule une solution professionnelle est envisageable, même pas relevant de services rectoraux à mon sens. »

« les ENT sont une source de profit pour l’industrie du logiciel. Les coûts pour chaque ENT se chiffrent en centaines de milliers d’euros avec des mises à jour continuelles […] La solution libre LCS présentée semble tout aussi performante que les ENT pour intégrer ce beau monde… mais pour beaucoup moins cher et sans avoir recours à des entreprises privées qui ont trouvé avec l’ENT une poule aux oeufs bien dorés.

ENT et collectivités : effets d’annonce ? Gabegie ? Politique éducative ?

« Cela conduit à se pencher sur une question pour moi vitale: qu’est-ce qui justifie vraiment les sommes dépensées? On parle de centaines de milliers d’euros, peut-être plus. Allons-nous, contribuables, continuer à alimenter ce puit qui peut être sans fond, et nous, enseignants, à justifier ces dépenses. N’y a-t-il pas d’autres outils ? »

« Pour finir, je ne partage absolument pas la prétendue opposition – archi-classique (et qui existe aussi entre les "élus" et la prétendue "société civile") entre le côté "institutionnel" de la force qui négligerait la pédagogie et le côté "obscur" des clionautes ou des "sans-grade" qui bossent dans leur coin : l’expérience montre que ce sont le plus souvent les mêmes : la plupart des clionautes investis personnellement dans cette recherche sont aussi acteurs impliquées dans les TICE "institutionnelles"

 

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