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Extrait
Types de décrocheurs
Les lectures évoquées parlent tantôt de
– Décrocheurs potentiels : ceux qui semblent être sur la « pente » qui pourrait mener au décrochage,
– Décrocheurs « passifs » : ceux qui sont présents physiquement mais qui ne suivent pas les cours, qui ne sont pas « impliqués » dans leur cursus,
– Décrocheurs avérés : ceux qui ont arrêté l’école officiellement (démission donnée à 16 ans) ou
non (ceux qui ne viennent plus),
– Décrocheurs raccrochés : ceux qui ont repris soit le chemin de l’école, soit une formation.
« Symptômes »
Au sein des structures rencontrées, les « signaux d’alerte » repérés sont majoritairement constitués
par l’absentéisme, les retards à répétition (horaires), les difficultés scolaires (niveau, notes, mal-être
scolaire…). L’attitude (rejet de l’école, rejet du savoir, manque de motivation) et les comportements
(conflits avec le corps enseignant, oubli répété des affaires (cartables…)) sont aussi largement évoqués.
Les notions de santé psychologique / physique et la question des « mauvaises fréquentations » et parfois aussi d’ennui ou d’inappétence scolaire ont été abordées. Très à la marge, la notion de « peur de réussite » a été proposée comme un axe d’analyse possible.
Facteurs et causes
Sur le territoire, les facteurs et causes identifiés par l’ensemble des professionnels rencontrés sont
nombreux et la première explication de l’origine du problème des décrocheurs est attribuée à la
famille. Les lectures proposées distinguent plusieurs types de situations selon qu’il y a une envie ou pas des parents « d’assumer leur rôle d’éducateur», selon qu’il y a une « capacité » reconnue ou pas à « assumer ce rôle », selon qu’il y a ou pas reproduction de schéma familial (face à l’école, face au savoir, face à l’instituteur…), selon qu’il y a, ou pas, dans l’entourage familial de l’enfant un « modèle de réussite », selon enfin que le milieu d’origine des familles est « favorisé » ou pas.
Une autre source d’explication proposée est constituée par les « caractéristiques personnelles » des enfants décrocheurs. Ils peuvent être vus comme « fainéants », « rebelles à l’autorité », « sans ambition », « sans envie d’apprendre », « sans motivation », « inadaptés au système scolaire »…
Le niveau scolaire et les savoirs de base constituent aussi une large part de l’origine expliquée du phénomène : les enfants « sont capables (ou pas) de suivre », ont ou pas acquis le niveau requis pour la classe dans laquelle ils sont… Les explications à nouveau sont multiples : « les capacités de l’enfant, du jeune à apprendre et à intégrer des nouvelles choses », « la capacité de concentration », « le niveau scolaire des parents », « le suivi par les parents de la scolarité de leurs enfants »… sont autant de points évoqués comme freins.
Le manque de coordination d’un niveau à un autre est également un élément d’explication avancé.
La question des programmes scolaires, des classes plus ou moins surchargées et la motivation
professionnelle des enseignants sont également des pistes d’analyse proposées.
Pour ceux qui ont vécu le décrochage scolaire, les facteurs évoqués sont (sans ordre) :
– l’ennui à l’école, ou le peu d’intérêt vu/ compris de l’école,
– la mauvaise entente avec les autres élèves, la mauvaise entente avec les profs,
– la mauvaise ambiance générale de l’école, plusieurs ont signalé avoir été la « tête de turc »,
– le racisme (y compris des adultes),
– la difficulté d’accepter l’étiquette « tu es nul »,
– la filière qui ne correspond pas (ou plus) aux souhaits,
– le niveau trop « dur »,
– l’agoraphobie ou la phobie scolaire,
– les problèmes familiaux à régler qui mettent l’école au second plan.
Conséquences du décrochage scolaire
Les conséquences vues pour le décrocheur sont principalement la perte de repères, la désocialisation, l’isolement et la perte de temps (des années non passées à étudier). Par « voie de conséquence » le décrochage joue ainsi sur l’estime de soi, l’image de soi, la confiance en soi.
Si, pour la plupart des autres éléments d’analyse, on parle des « décrocheurs », une exception apparait sur le volet des conséquences. Les conséquences perçues du « décrochage » sont en général, la marginalisation et la délinquance.
Enfin, pour les « témoins » (parents, professionnels et institutions) des situations avérées, la
conséquence formulée à la quasi-unanimité est un sentiment d’échec et de désarroi."
Les lectures évoquées parlent tantôt de
– Décrocheurs potentiels : ceux qui semblent être sur la « pente » qui pourrait mener au décrochage,
– Décrocheurs « passifs » : ceux qui sont présents physiquement mais qui ne suivent pas les cours, qui ne sont pas « impliqués » dans leur cursus,
– Décrocheurs avérés : ceux qui ont arrêté l’école officiellement (démission donnée à 16 ans) ou
non (ceux qui ne viennent plus),
– Décrocheurs raccrochés : ceux qui ont repris soit le chemin de l’école, soit une formation.
« Symptômes »
Au sein des structures rencontrées, les « signaux d’alerte » repérés sont majoritairement constitués
par l’absentéisme, les retards à répétition (horaires), les difficultés scolaires (niveau, notes, mal-être
scolaire…). L’attitude (rejet de l’école, rejet du savoir, manque de motivation) et les comportements
(conflits avec le corps enseignant, oubli répété des affaires (cartables…)) sont aussi largement évoqués.
Les notions de santé psychologique / physique et la question des « mauvaises fréquentations » et parfois aussi d’ennui ou d’inappétence scolaire ont été abordées. Très à la marge, la notion de « peur de réussite » a été proposée comme un axe d’analyse possible.
Facteurs et causes
Sur le territoire, les facteurs et causes identifiés par l’ensemble des professionnels rencontrés sont
nombreux et la première explication de l’origine du problème des décrocheurs est attribuée à la
famille. Les lectures proposées distinguent plusieurs types de situations selon qu’il y a une envie ou pas des parents « d’assumer leur rôle d’éducateur», selon qu’il y a une « capacité » reconnue ou pas à « assumer ce rôle », selon qu’il y a ou pas reproduction de schéma familial (face à l’école, face au savoir, face à l’instituteur…), selon qu’il y a, ou pas, dans l’entourage familial de l’enfant un « modèle de réussite », selon enfin que le milieu d’origine des familles est « favorisé » ou pas.
Une autre source d’explication proposée est constituée par les « caractéristiques personnelles » des enfants décrocheurs. Ils peuvent être vus comme « fainéants », « rebelles à l’autorité », « sans ambition », « sans envie d’apprendre », « sans motivation », « inadaptés au système scolaire »…
Le niveau scolaire et les savoirs de base constituent aussi une large part de l’origine expliquée du phénomène : les enfants « sont capables (ou pas) de suivre », ont ou pas acquis le niveau requis pour la classe dans laquelle ils sont… Les explications à nouveau sont multiples : « les capacités de l’enfant, du jeune à apprendre et à intégrer des nouvelles choses », « la capacité de concentration », « le niveau scolaire des parents », « le suivi par les parents de la scolarité de leurs enfants »… sont autant de points évoqués comme freins.
Le manque de coordination d’un niveau à un autre est également un élément d’explication avancé.
La question des programmes scolaires, des classes plus ou moins surchargées et la motivation
professionnelle des enseignants sont également des pistes d’analyse proposées.
Pour ceux qui ont vécu le décrochage scolaire, les facteurs évoqués sont (sans ordre) :
– l’ennui à l’école, ou le peu d’intérêt vu/ compris de l’école,
– la mauvaise entente avec les autres élèves, la mauvaise entente avec les profs,
– la mauvaise ambiance générale de l’école, plusieurs ont signalé avoir été la « tête de turc »,
– le racisme (y compris des adultes),
– la difficulté d’accepter l’étiquette « tu es nul »,
– la filière qui ne correspond pas (ou plus) aux souhaits,
– le niveau trop « dur »,
– l’agoraphobie ou la phobie scolaire,
– les problèmes familiaux à régler qui mettent l’école au second plan.
Conséquences du décrochage scolaire
Les conséquences vues pour le décrocheur sont principalement la perte de repères, la désocialisation, l’isolement et la perte de temps (des années non passées à étudier). Par « voie de conséquence » le décrochage joue ainsi sur l’estime de soi, l’image de soi, la confiance en soi.
Si, pour la plupart des autres éléments d’analyse, on parle des « décrocheurs », une exception apparait sur le volet des conséquences. Les conséquences perçues du « décrochage » sont en général, la marginalisation et la délinquance.
Enfin, pour les « témoins » (parents, professionnels et institutions) des situations avérées, la
conséquence formulée à la quasi-unanimité est un sentiment d’échec et de désarroi."