PRomotion des Initiatives Sociales en Milieux Educatifs

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" Attention à la « déscolarisation » !

 
Je propose de bien réfléchir en préalable aux conséquences de la déscolarisation insidieuse (baisse du temps passé à l’école) qui sévit dans notre pays depuis de nombreuses années. Moins un élève passe de temps à l’école, plus il est victime de toutes les ségrégations sociales possibles. Le moins d’école pose très peu de problèmes aux fils et filles des classes aisées, qui savent très bien organiser le post scolaire ; y compris en recréant du pseudo-scolaire, à grands coups d’options facultatives, de cours privés, etc… Il y a longtemps que les familles aisées ont compris qu’il fallait "rescolariser". Et si nous réfléchissions plutôt à augmenter le temps de présence des élèves au sein de l’école ; évidemment en tenant compte des temps de transports contraints. A ce que pourrait être une école qui, par exemple, prendrait en charge les enfants et les ados du lundi matin huit heures au samedi douze heures, avec un mercredi après-midi « open » pour tout le facultatif (AS, foyer, etc.) ! Evidemment, dans des locaux « super » adaptés et avec des maîtres « super » formés. De plus, « être sous la responsabilité de l’école » ne veut nécessairement dire être physiquement au sein des murs de l’école ; nombre de séquences pouvant tout à fait se dérouler en d’autres lieux : gymnases, théâtres, musées, laboratoires, stages, classes transplantées, etc. Mais encadrés par des enseignants et des personnels titulaires de la fonction publique d’Etat. Volontairement, je n’aborde pas ici les alternatives qui viseraient à « externaliser tout ou partie de l’école », que ce soit vers les collectivités territoriales, les clubs sportifs, les mouvements extrascolaires, y compris laïques et « idéologiquement compatibles », les associations, le secteur privé confessionnel catholique et autres, sans oublier le privé lucratif, qui a déjà repéré des marchés potentiels. Pour affirmer cela de façon volontairement iconoclaste, je pars d’un constat d’évidence : l’Ecole concerne 95% des jeunes d’un pays. Personne n’est capable d’en faire autant… donc personne ne peut la remplacer, même à la marge. Les risques d’aggravation des inégalités crèvent en effet les yeux."

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