L’Observatoire des Territoires, installé au sein du Commissariat général à l’égalité des territoires, qui vient de publier son quatrième rapport hier, fait état de disparités territoriales sur des thématiques clés liées à l’aménagement du territoire, tout en montrant que les besoins et les aspirations des habitants expliquent une telle diversité des territoires.
Remis à Sylvia Pinel, la ministre du Logement, ce rapport de plus de 200 pages indique, sans réelle surprise, que les territoires sont « divers et présentent des disparités marquées dans les domaines économique, démographique, social, et environnemental ». « Ces disparités entre les espaces sont aussi liées à des modes de vie et à des pratiques culturelles spécifiques à chaque territoire ». Celles-ci ne sont pas « immuables » et « évoluent dans le temps », sous l’effet des mouvements de population notamment.
Cependant, et c’est l’un des principaux enseignements de ce rapport, « ces disparités ne constituent pas nécessairement des inégalités entre territoires ». Tout simplement parce qu’elles sont le reflet de « la diversité des populations qui les habitent et dont les aspirations en matière de qualité de vie sont en effet variées ». En d’autres termes, « la diversité des territoires peut être lue comme autant d’offres à destination de populations aux attentes multiples ou subissant des contraintes différentes ».
Tout l’enjeu pour les pouvoirs publics est de « prendre en compte la particularité de chaque territoire pour lui donner les moyens de se développer et de renforcer son attractivité en fonction de ses besoins », peut-on lire dans le rapport, et selon des indicateurs adaptés. « Effectivement, pour mesurer la qualité de vie, il est nécessaire d’évaluer l’ensemble des parties du système qui y participent : à la fois les caractéristiques propres du territoire et les modes de vie de la population ».
Sylvia Pinel a évoqué « la nécessaire prise en compte, dans les logiques d’aménagement, des besoins des citoyens dans des territoires où l’offre de services vient à manquer ». Elle n’a pas manqué l’occasion de rappeler les différentes mesures adoptées pour aider les territoires ruraux les plus enclavés, qu’il s’agisse de « l’installation et de la mise en place progressives de maisons de services au public » ou de « maisons de santé ». La ministre a aussi mentionné les chantiers à venir du CGET, notamment la réforme des zones de revitalisation rurale, et la démarche en faveur des centres-bourgs, ou le rapprochement avec l’Observatoire de la politique de la ville.
« C’est à partir de la connaissance opérationnelle qu’ils ont de leur territoire que les acteurs locaux pourront qualifier certaines disparités et identifier d’éventuelles inégalités » conclut également le rapport.
L’Observatoire des Territoires indique qu’il se fixe désormais comme objectif de réaliser un rapport chaque année, sur une thématique ciblée.
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