Peut-on construire des savoirs sans faire acte de création ? Peut-on faire acte de création sans construire ses savoirs ? Ces questions qui interrogent, traversent le GFEN depuis de nombreuses années, sont reprises dans ce numéro.
N’y aurait-il pas un noyau central inhérent à l’activité humaine, dont la création et la construction de savoirs seraient les deux pôles. L’homme a besoin de ses deux jambes pour marcher. Il a surtout besoin du déséquilibre qu’entraîne l’articulation de ses deux jambes pour avancer. N’en serait-il pas de même pour savoir et création ?
Que l’on interroge le travail d’une oeuvre ou la construction d’un savoir, un mouvement, un déplacement s’opère, oblige à ouvrir une autre appréhension du monde. Chacun de ces pôles sont des articulations essentielles pour mettre en mouvement notre pensée, notre engagement dans la pensée.
En quoi ces ressorts d’émancipation nous semblent-ils essentiels ? Comment croiser les diverses approches portées par le mouvement pour que, sur tous les terrains (scolaire, éducatif, culturel), chacun puisse être acteur, transformateur, porteur d’émancipation pour chacun d’entre nous ? Quels espaces construire ensemble pour permettre d’inventer de nouvelles démarches de création, de construction de savoirs ?
Articuler création et savoir, c’est permettre de découvrir nos potentiels d’imaginaire en construction constante grâce aux perturbations causées par les autres, grâce aux dérangements et déplacements qu’ils provoquent dans notre compréhension du monde. Ces déplacements sont nécessaires dans les lieux éducatifs, même s’ils dérangent. Ne serait-ce pas un moyen de dépasser les obscurantismes qui nous étouffent ?
Lire la suite : http://www.gfen.asso.fr/fr/dialogue_156