Il rassemble les acteurs éducatifs d’une vingtaine de quartiers(1), dont la plupart ont répondu à l’appel à projets lancé en 2009 par ATD Quart Monde, l’IRDSU, la FCPE, la FGPEP, Prisme, la FCSF et l’ACEPP. L’objectif : développer la participation des familles – et en particulier de celles qui sont les plus éloignées de l’école – pour améliorer la situation des enfants et des jeunes. Le soutien apporté par le projet passe surtout par trois manières d’agir : d’abord, c’est ce qui se vit dans chaque quartier qui alimente le projet ; puis des rencontres nationales organisées chaque année avec des parents, des professionnels et des élus des différents quartiers permettent d’échanger avec d’autres et de prendre du recul. Enfin au niveau national ou local, des ateliers d’échanges et de croisement des savoirs(2) entre professionnels et familles en grande pauvreté n’appartenant pas aux sites concernés, ont permis de changer les représentations des professionnels et ensuite de mieux coopérer. Sur le terrain, de multiples initiatives voient le jour : points café dans des écoles pour accueillir les parents le matin, espaces parents pour permettre des rencontres hebdomadaires ou mensuelles, sites Internet pour développer les échanges, etc.
Cinq ans après le démarrage du projet, des points-clés apparaissent concernant en particulier l’importance :
– de temps de travail par groupes de pairs (les parents entre eux, les professionnels entre eux) qui garantissent une mise en confiance et une libération de la parole, avant de confronter, dans un second temps, les réflexions dans des groupes mixtes,
– d’actions collectives impliquant les familles dans leur quartier (centre social, association de parents, groupe de parole…) afin de ne pas rester sur des rapports individuels avec les acteurs éducatifs,
– d’impliquer les municipalités afin de prendre en compte non seulement l’école, mais aussi l’ensemble des acteurs éducatifs au sens large,
– d’accompagner les parents afin qu’ils puissent dépasser leur situation personnelle et avoir une réflexion collective avec d’autres parents,
– de prendre des temps d’écriture individuelle et collective ou d’autres moyens d’expression afin d’aider à prendre du recul par rapport à ce que l’on vit et à prendre conscience des avancées,
– de favoriser les échanges d’expériences entre le niveau national et les sites locaux, dans les deux sens, ainsi que les échanges des sites entre eux,
– d’inscrire un tel projet dans la durée, afin de permettre des prises de conscience et des changements en profondeur.
Les partenaires nationaux du projet
ATD Quart Monde, l’Inter Réseau pour le Développement Social Urbain (IRDSU), la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves (FCPE), la Fédération des Pupilles de l’Enseignement Public (les PEP), l’association de Promotion des Initiatives Sociales en Milieu Éducatif (Prisme), l’Association des Collectifs Enfants Parents Professionnels (ACEPP), la Fédération des Centres Sociaux de France (FCSF). Le projet est soutenu par le CGET (Commissariat Général à l’Égalité des Territoires) et la Fondation de France.
Photo du haut : Dans une école de Dole (Jura). Photo François Phliponeau, ATD Quart Monde